vendredi 22 avril 2011

Mémoire et informatique

Pierre Assouline relaye un problème préoccupant dans le Monde du Livre, celui de la disparition des documents préparatoires d'une œuvre littéraire depuis que les auteurs sont passés de la plume au clavier, du papier au fichier électronique.

La mémoire vide des temps informatisés

Faute de notes manuscrites, de brouillons, d'essais, les travaux d'interprétation et d'exégèse des ouvrages intellectuels deviennent plus difficiles.

L'informatique ne serait alors qu'un vaste chantier en sursis, une jachère infinie, fragmentée et constamment réinitialisée, effacée, tronquée, remplacée, "crashée" et finalement non archivée.

Ne subsistent que les oeuvres finies et encore, lorsque celles-ci sont bien conservées.

Cela rejoint à mon avis le problème bien plus général de la conservation des données numériques.

Les données numériques à l'épreuve du temps (Le Monde)

C'est bien beau de prétendre que le numérique est universel et éternel, mais ses supports digitaux, eux, ne le sont pas. CD, disques durs, clés USB, tous les supports sont périssables.

De même, les formats utilisés sont en perpétuelle évolution et la rétrocompatibilité n'est pas toujours assurée par les développeurs. Qui dit qu'une simple image d'aujourd'hui pourra être "lue" dans 5 ans ?

Il me semble essentiel que chacun, personnellement, prenne conscience de cette problématique et agisse pour la sauvegarde et la pérennité de ses propres données, pour soi et ses enfants. Et finalement, pour l'humanité tout entière.


Mon appendice est connecté

Je me suis senti concerné à la lecture de cet article sur owni.fr :

Un nouvel appendice pour l’espèce humaine?

Diantre, mon iPhone est bel et bien un nouvel organe, externe certes (pour l'instant) mais omniprésent et connecté en permanence.

Il n'y a qu'à voir les photos sur lesquelles on m'a surpris, toujours l'engin rivé à la main...

D'où vient ce besoin de connexion au réseau mondial ? Le cerveau ne se suffit plus à lui-même, il lui faut communier avec l'Infosphère (voir Hypérion, de Dan Simmons).

Et à quand l'implant cérébral ? Plus pratique qu'un écran qui occupe une main et un oeil sans arrêt... Quand je parlais de cyborg !


Alain Madelin évoque l'hypercroissance à venir

Alain Madelin se demande dans la Tribune si la France saura profiter de l'hypercroissance du nouveau monde qui s'ouvrira à nous dans une dizaine d'années.

Lire l'article

Beaucoup de réflexions fleurissent en ce moment sur la "Singularité". Celle de Madelin en est une variante fort intéressante.

J'ai toujours apprécié ce libéral, et regretté qu'il quitte la vie politique trop vite. Mais il oeuvre encore pour le bien commun.

En tout cas, je partage totalement sa vision de notre proche avenir, où croissance et progrès révolutionneront bien des choses.

Pour lui, "nous sommes au pied d'un Himalaya de progrès scientifiques et techniques et nous n'avons encore grimpé que de quelques mètres".

J'en suis aussi persuadé.

Merci à Aymeric Pontier d'avoir signalé cet article intéressant sur son blog.

Tribulations d'un merle icaunais au sortir du nid

Voyez-vous ce nid ?






Quatre petits merles s'y blottissaient encore hier, bien au chaud et en sécurité. Leur maman (ou leur papa ?) allait et venait pour les nourrir, après une chasse fructueuse aux vers de terre dans la carrière.

Ce matin, ils étaient tous partis. Tous ? Non, il en restait encore un qui résistait à l'appel de la liberté.







Son calvaire ne faisait que commencer. Niark.

A l'approche d'enfants surexcités, hurlant et gesticulant, ce passereau apeuré se jeta dans le vide et, quarante centimètres plus bas, se mit à courir sur ses frêles brindilles de pattes, piaillant et secouant frénétiquement ses bras encombrants et plein de plumes dont il se demandait à quoi ils pouvaient bien lui servir.

Heureusement, j'étais là. Je le pris délicatement dans mes mains protectrices et le remis dans son petit nid au fond duquel il se terra de terreur.

Sur ces entrefaits, petit-déjeuner, à trois mètres du nid. J'entendais le merle appeler timidement ses parents. Sa maman (ou son papa) finit par l'entendre et entama une manoeuvre d'approche discrète, presque à l'abri des regards d'humains. Le petit, rassuré par la présence de sa génitrice (ou géniteur), s'enhardit et sauta à nouveau de son havre de paix.

Grave erreur stratégique ; c'était ignorer un ennemi bien plus féroce et dangereux que les enfants. Fili.

Scrutant ce petit être chétif et sans défense, incapable d'opposer une quelconque défense, le molosse vit remonter ses gènes de chasseur, grogna, aboya et fonça, les yeux injectés de sang, la bave aux babines!

La course poursuite qui s'ensuivit fut d'une violence inouïe. L'oisillon filait à perdre haleine le long d'une ligne droite qui traversait la carrière d'un bout à l'autre et finissait sous un tas de bois. Le chien aboyait, reniflait et pourchassait sa proie, sans jamais l'approcher à moins de deux centimètres (on ne sait jamais, on n'est jamais trop prudent).

Le jeune merle finalement atteint sans encombre son bunker et jura qu'on ne l'y reprendrait plus. Et Fili s'en retourna, fier de sa chasse palpitante, à l'affût de nouvelles aventures campagnardes.



lundi 18 avril 2011

Singularité

Sans être trop manichéen, deux visions de notre avenir s'affrontent. Comme toujours, c'est l'entre-deux qui devrait être dans le vrai, mais voyons les deux extrêmes.

Celle, assez terrible, que reflète l'article de Michel Rocard & co dont j'ai déjà parlé dans mon dernier billet. "Le genre humain menacé".

Lire l'article du monde

On y parle de destructions, d'effondrement, de catastrophes, d'échecs, de dévoiement du progrès... Ça se passe de commentaire.

Et puis il y a l'autre paradigme. Celui de la Singularité.

Amusant, d'ailleurs, de tomber sur cet article le lendemain de mon billet sur les cyborgs et le pétrole : "Que se passera-t-il le jour où les ordinateurs seront plus intelligents que les humains ?".

Lire sur internetactu.net

Cette Singularité, c'est-à-dire, l'émergence d'une intelligence artificielle marquant le point de départ d'une croissance technologique d'un ordre supérieur, pourrait être la réponse à tous nos soucis énergétiques, environnementaux, sociaux, etc.

Cela dit, elle pourrait être aussi le pire de nos cauchemars, comme le relève objectivement l'auteur de l'article.

D'un naturel optimiste, je reste sur mon idée, celle qui nourrit mes réflexions depuis des années : oui, nous connaissons un progrès phénoménal dans tous les domaines, notamment technologique. Non, ce progrès n'est pas près de s'arrêter, malgré ce qu'on essaye de nous faire croire (fin de la civilisation, évolution en panne, déclin de l'humanité, terre en perdition, climat déréglé, ressources finies).

Il suffit d'ouvrir les yeux et d'observer autour de soi pour réaliser l'ineptie de ces propagandes obscurantistes, souvent véhiculées par les intégristes de tous bords (religieux, révolutionnaires, écologistes et autres).

Et oui, qui dit progrès dit solutions de demain aux problèmes d'aujourd'hui.

Je ne dis pas qu'il suffit d'attendre que tout arrive en se tournant les pouces. Le progrès ne se fait pas tout seul, mais avec l'aide de chacun, à son propre niveau, y-compris dans les mentalités. Au lieu de vouloir détruire ce qui nous fait vivre mieux chaque jour, continuons au contraire d'améliorer nos conditions d'existence pour nous et nos enfants.

Et vivement quand même ma prochaine IA intégrée, ce sera encore plus facile avec.

dimanche 17 avril 2011

Le cyborg après le pétrole ?

Un rapport de la HSBC, l'une des plus grandes banques du monde, indique que nous n'en avons plus que pour 50 ans de pétrole avant la pénurie.

Energy In 2050

Quant à l'Agence Internationale de l'Energie, elle estime que la production de pétrole a déjà atteint son apogée.

Rapport de l'AIE (voir page 7, "La production de pétrole brut se stabilise plus ou moins autour de 68‑69 Mb/j à l'horizon 2020, mais ne retrouve jamais le niveau record de 70 Mb/j qu'elle a atteint en 2006").

Nous entrons vraisemblablement dans une période où le coût du pétrole augmentera sans cesse jusqu'au jour où, on ne sait pas trop quand, trop cher et trop rare, personne ne pourra suivre.

Entretemps, et surtout à la fin de cette période, que deviendrons-nous ?

Pour Michel Rocard et 2 co-auteurs d'un article amusant, certains d'entre nous se cyborgiseront ! Pour eux, cela semble terrible, une déchéance, l'effondrement du genre humain, l'apparition de sous-espèces !

Lire l'article du monde

Pourtant, que d'opportunités dans ce nouveau monde où, grâce à la technologie, tout devient possible, au niveau planétaire comme au niveau moléculaire.

Une planète bleue, protégée désormais du pétrole et de la pollution qu'il génère ; des hommes affranchis de leurs limites physiques et biologiques.

Que du bon, en fait, alors vivement la pénurie de pétrole !






Location:Rue du Faubourg Saint-Antoine,Paris,France

dimanche 10 avril 2011

Campagne

Se retrouver au retour des beaux jours au vert sous le soleil, quel bol d'oxygène.

La maison aussi en a besoin, de l'air. Vade retro, humiditae :p










Quant au chien, n'en parlons pas! Fili déguste dans tous les sens du terme, la liberté et les pissenlits...










Et quand les enfants sont à la mer, les parents jardinent.

Salades...










Tomates...