Pierre Assouline relaye un problème préoccupant dans le Monde du Livre, celui de la disparition des documents préparatoires d'une œuvre littéraire depuis que les auteurs sont passés de la plume au clavier, du papier au fichier électronique.
La mémoire vide des temps informatisés
Faute de notes manuscrites, de brouillons, d'essais, les travaux d'interprétation et d'exégèse des ouvrages intellectuels deviennent plus difficiles.
L'informatique ne serait alors qu'un vaste chantier en sursis, une jachère infinie, fragmentée et constamment réinitialisée, effacée, tronquée, remplacée, "crashée" et finalement non archivée.
Ne subsistent que les oeuvres finies et encore, lorsque celles-ci sont bien conservées.
Cela rejoint à mon avis le problème bien plus général de la conservation des données numériques.
Les données numériques à l'épreuve du temps (Le Monde)
C'est bien beau de prétendre que le numérique est universel et éternel, mais ses supports digitaux, eux, ne le sont pas. CD, disques durs, clés USB, tous les supports sont périssables.
De même, les formats utilisés sont en perpétuelle évolution et la rétrocompatibilité n'est pas toujours assurée par les développeurs. Qui dit qu'une simple image d'aujourd'hui pourra être "lue" dans 5 ans ?
Il me semble essentiel que chacun, personnellement, prenne conscience de cette problématique et agisse pour la sauvegarde et la pérennité de ses propres données, pour soi et ses enfants. Et finalement, pour l'humanité tout entière.
L'impasse démocratique ?
Il y a 4 heures
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