mardi 14 août 2012

Liberté, égalité, fraternité appliquées au mariage pour tous

Liberté, parce qu'en âme et conscience, chacun au XXIeme siècle peut faire le choix de sa propre vie, y-compris de sa vie de famille, lorsque ce choix ne viole pas l'ordre public. C'est le cas du mariage homosexuel tout comme de la filiation légitime qui en découle, avec les droits et les obligations y afférents. Inutile de bouleverser à ce titre le régime du mariage, il suffit de l'ouvrir aux personnes de même sexe.

Egalité, parce qu'aujourd'hui et depuis quelque temps, des couples se forment entre homosexuels et autour d'eux, des familles se construisent, bon an mal an, avec des enfants. C'est un fait de société qui n'est ni une innovation de mode, ni une déviation malsaine : il procède d'un choix de vie réfléchi qui est aussi légitime qu'un autre, dans notre République laïque. Ce choix doit pouvoir être encadré par la loi, pour le bien du conjoint non-parent et de l'enfant, avec les mêmes droits et obligations que ceux définis par les liens du mariage.

Fraternité, parce que le refus du mariage crée un mal-être chez ceux à qui on l'oppose, et surtout une insécurité juridique pour le conjoint non-parent et l'enfant, qu'une loi de la République pourrait réparer. Au lieu de brandir contre le mariage pour tous une levée de boucliers moraux, religieux, biologiques ou autres craintes virtuelles pour l'avenir de l'humanité, qui ne génèrent que conflits stériles et maux directement subis par les intéressés eux-mêmes, chaque citoyen devrait, avec bienveillance, sinon les accompagner activement dans leur volonté de créer une famille, au-moins les regarder comme des frères et soeurs, citoyens de notre République, qui ne veulent de mal à personne et veulent vivre normalement, en famille.

Voilà, c'est mon crédo personnel et ce sera ma prière républicaine.