samedi 10 octobre 2009

Une pendaison pour quatre lignes

"Donnez-moi quatre lignes de l'écriture d'un honnête homme et je me charge de le faire pendre", a écrit le cardinal de Richelieu. 

Cela résume assez bien finalement "l'affaire Mitterrand".

Sauf que là, la pendaison est requise par plusieurs personnalités connues et par une meute d'anonymes.

Les personnalités jouent toutes avec les médias pour des raisons plus ou moins avouables. Sincères ? J'en doute très fortement. Politiques ? Très certainement. Fondées ? Pas du tout ; d'ailleurs bon nombre de ces personnalités ont reconnu ne pas avoir lu la "Mauvaise Vie".

Les anonymes - pas tous - eux aussi jouent, mais avec internet, ses forums et ses réseaux sociaux. Comme il est facile de vilipender quelqu'un publiquement dans le confort de son domicile sous le couvert d'un pseudonyme. Cela autorise bien des choses. J'ai peur qu'à force d'abuser du pseudo, on hâte la venue d'une réglementation peu tolérante à son égard.

Attention que la phrase de Richelieu ne se retourne pas contre les internautes en général. La liberté est sous surveillance, elle a des limites (elle s'arrête là où commence celle d'autrui), et il serait sage d'en jouir pleinement, anonymement ou pas mais dans le respect des lois et des hommes.

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