Je lis un courrier de lecteur du Monde dans le Monde du 2 janvier qui me fait hérisser le poil.
Selon son auteur, il faudrait tuer les soldes parce qu'ils "génèrent du stress pour les consommateurs et les vendeurs, ils polluent et détruisent de la valeur pour les fabricants et les commercants".
D'abord c'est faux. Je crois que ce lecteur n'a jamais vécu l'excitation de se pointer à l'affut à 7h du mat' devant les grilles des Galeries Lafayette pour se ruer sans crier gare dès l'ouverture sur les affaires du siècle au péril de sa vie et sans scrupule sur celle des autres.
Bon d'accord, moi non plus. Mais ça n'empêche. Ce n'est pas du stress, mais de la passion, celle de la chasse (enfin j'imagine).
Quant aux fabricants et aux vendeurs, ils sont ravis de tourner la page de leurs produits défraichis pour donner leurs chances aux innovations ou nouveautés qui font bien plus de marge (et en plus, y a toujours des pigeons pour les acheter PENDANT les soldes).
Les soldes répondent à une réalité du commerce que l'État ne peut, d'un coup de pouce pointé vers le bas, mettre à mort.
Nous vivons dans une société où le commerce peut s'exercer librement dans un cadre légal afin de ne porter préjudice ni aux vendeurs, ni aux acheteurs, ni aux concurrents, ni aux employés etc.
La réglementation des soldes a justement pour objet d'écarter les abus et s'il y en a, de les sanctionner. Mais la règle reste la liberté des soldes.
Le jour où la France - ou plutôt l'UE puisque la France seule ne le pourrait pas - les "tuera", nous vivrons dans une société de l'interdit où la liberté ne sera plus la règle, mais l'exception.
Et ça, je n'en veux pas. Bah non, j'aime bien faire les soldes, moi, et je ne suis pas le seul, si ?
À la recherche du billet perdu...
Il y a 3 heures
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire